2007​

« Dans la peau d’Elvis »
Écrit par : Isabelle Bonnet & Renaud Saint-Cyr
Édition : Le Parisien-Aujourd'hui en France

​

L'article

Eryl a une bonne dose de confiance et une grosse envie d'y arriver. Il a déjà fait des télés, chanté devant quatorze mille personnes, chauffé les salles pour Francis Lalanne, Indra ou Michel Delpech. Pas encore star, plus vraiment inconnu. Il commence même à avoir un petit nom dans le milieu du showbiz. Ce n'est pas pour se lancer des fleurs, précise-t-il, mais quand Eryl Prayer est sur scène, on sait que c'est une valeur sûre. Ça lui permet de s'offrir quelques petits délires.

 

La dernière fois, il a eu envie de faire une soirée dans une célèbre discothèque de Saint-Tropez. Il a trouvé un sponsor et le show s'est monté. Dans la boîte, il y avait Loana, Bernard Menez, des amis et ses parents. Sa plus grande fierté reste L'Olympia. En septembre dernier, il y a fait une première partie. Comme lui a dit un copain de l'équipe de Johnny Hallyday : "Ça tu l'as fait et t'emmerdes tout le monde."

​

Quand il a débuté un CAP de peintre en lettres, Eryl était plutôt dans ses petits souliers. De son propre aveu, il chantait très faux. Il se souvient avoir massacré Hound Dog pour sa première apparition en public. Mais le ridicule n'a jamais tué, même en costumé lamé. Il a poursuivi dans les boîtes de nuit de la région lyonnaise, confiant dans sa bonne étoile Presley.

[...]

​Sa chance est d'être né avec la voix d'Elvis. Il confie en avoir le charisme et la présence, sans se forcer. Ça fonctionne encore mieux en costume. La lamé or de ses débuts, il le doit à sa mère, employée d'une bonneterie. Du cousu main en hommage à Elvis des années 50. Aujourd'hui, il veut moderniser le personnage et chante habillé tout en noir. Un peu d'Elvis, un peu de lui. C'est aussi ça, le "plus" Eryl Prayer. Pour son art, il a arrêté le dessein et le modélisme, deux anciens tocades. Sa vie sentimentale est un fiasco. A la place, il s'est pris un coach pour l'américain et tente de recruter des choristes. [...] Des vrais, avec ce fameux feeling Elvis qu'il a découvert à 16 ans, un soir de pluie, sous une tente de camping. Il ne transige jamais. Le King en spectacle, ça réclame ça perfection. Autrement ça fait Kong.

​

​

​